Un coeur, ça ne se fabrique pas, ça se tricote, une faille à l'envers, une faille à l'endroit...

Mords le fer plutôt que de faire le mort !

Si Ebola volait vers nous, on serait beau...

Si ce virus s’amenait dans nos vies
Rendues invivables par la seule avidité
D'une infime poignées de vils insatiables

S'il révélait sans ménagement notre pusillanimité
Dans nos manières verrouillées de raisonner
En termes de travail, de devises et de dividendes.

Et nous avisait, individus gavés mais vides,
De ce que nous devrions véritablement viser
Au niveau du visible comme de l'invisible.

Alors volerait l'invincibilité de nos sociétés
Numérisées, désunies et déshumanisées
Et nous vomirions leur vice et leur veulerie.

Alors viendrait à l'esprit l'évidente devise :
La division des humains évidera inévitablement
La vibrante vérité de la vie.

Tuer qui tu es, sans tambour ni trompette
T'entêter à ne pas être qui tu souhaites
Te torturer avec tes culpabilités
Te triturer la tête avec les qualités
Dont tu n'as pas été doté

Plume qui s'égare,
Glu qui me sépare,
Froid qui m'échoit,
Choix qui m'effroie.