• 26 septembre 2014

    Cieux, course, pépin, sac, fard, soulier, détour, indien.

    Mettre à sac les cieux afin de leur faire cracher toutes les prières ineptes qu'on a pu indignement leur adresser, toutes les tempêtes géométriques qui dorment patiemment en leur sein amer, toutes les noirceurs qui se camouflent en attendant de nous foudroyer.

    Piétiner, sans soulier pour se protéger, les vestiges desséchés et racornis d'un Eden fantasmé, des fois qu'on trouverait le trognon et les pépins du fruit défendu, histoire de voir si on peut tout recommencer, comme si de rien n'était, si jamais on peut faire autre chose que tout gâcher.

    Contempler, la main en visière comme un indien, la course des étoiles mortes qui rampent dans la nuit et qui envoient leur lumière fantôme faire un détour par notre pauvre caillou en sursis, histoire de cacher sous le fard des âges galactiques révolus notre fin probable et prévisible.

    (Texte terminé le 2 octobre 2014)


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