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Par 4e Kouteau le 21 Avril 2015 à 01:44
La fumée de sa respiration qui s'élève dans la nuit.
Les yeux rivés sur l'horizon, malgré le gel qui mord.
Se demande encore, indécis, pourquoi il poursuit
Sa route sans fin alors qu'il est presque déjà mort.
Glacé jusqu'aux os, s'accroche au bois patiné de la barre,
Veille tant que possible à ne pas perdre le cap de vue.
S'interroge sur les raisons de prendre encore son quart,
De braver le froid, le noir, de persister dans la déconvenue.
Se prépare à traverser encore l'obscurité en solitaire
Car d'équipage vaillant, hardi et enthousiaste, il n'y a point
Tout juste quelques fantômes furtifs qui parfois errent
Sur le pont de ce vaisseau devenu cimetière, voire moins.
Alors pourquoi s'obstiner à sillonner le vide ?
Quelle raison de continuer malgré tout sa route ?
Cependant, se dit-il, faudra un jour que je me décide
A enfin mettre un terme définitif à mes déroutes.
Regarde la surface d'obsidienne avec une envie moche,
Soupire puis lève les yeux vers la voie lactée.
Secoue doucement sa gueule couturée de droite à gauche
Avant de reprendre sa tâche comme si de rien n'était.
Peut-être est-ce à cause de sa voix intérieure qui le raille ?
Peut-être aussi parce il n'en est pas de plus cabochard ?
Qu'il ne s'est pas encore résolu à se foutre à la baille,
Qu'il n'a pas encore mis fin à ce rêve devenu cauchemar...
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Par 4e Kouteau le 2 Avril 2015 à 21:58
Satanés corbacs.
Double dose, en plus !
Maudit duo de piafs.
Vieilles carnes volatiles .
Affreux crieurs du devoir.
S'il pouvait les flinguer...
Leur faire la peau, une bonne fois.
Histoire de baisser la garde.
De plus redouter leurs cris stridents.
De pouvoir respirer un peu.
Mais non , ce serait trop beau...
Vise toujours à côté.
Tout ce qu'il parvient à faire
C'est les éloigner pour un instant.
Pour un instant seulement.
Peine perdue.
La peine perdure...
Non, rien n'y fait,
Trouvent toujours le chemin du retour.
Ces putain d'oiseaux de cafard !
D'aussi loin qu'il se rappelle,
Z'ont toujours été là.
Tapis dans le décor,
Prêt à le harceler
Si jamais il se relâchait.
Des saloperies volantes
Insaisissables et futées
Qui s'échappent à la moindre
Tentative de les clouer
Enfin à un arbre.
A tenté en vain de les ignorer,
De pas écouter leur chant lugubre
Reste un petit moment imperméable
Avant de lamentablement craquer
Et hurler avec eux.
Se sent perdu parfois
Comme un astre à la dérive
Une planète qui fait fausse route
Mal aiguillée par l'ombre trompeuse
De ses deux lunes noires.
Se demande à l'occasion
Qu'est-ce qui cloche
Dans sa vieille caboche
Dans son coeur usé
Pour les laisser ainsi mener le bal.
Et où ces sinistres guides
le mèneront, lui qui a la faiblesse
De trop souvent les écouter ?
Vers quel trou noir
Le conduiront Doute et Désespoir ?
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