5 tonnes de silence.

La terre a enfin arrêté de trembler.

J’étouffe.

Poussière…partout.

 Respirer à la marge.

 Economiser le moindre souffle.

 Suffocation aveugle...

Ultime signe de vie dans l’obscurité confinée.

Noir presque intégral.

Juste quelques petites miettes de lumière.

Interstices qui me narguent.

Et puis le silence quasi-total.

Insupportable.

S’il n’y avait cette voix d’enfant

Cette chanson de vie qui maintient ma chair en état de marche.

Apprendre à vivre en sclérose.

Pas trop bouger, éviter de se rappeler qu’on est incarcéré.

Faire comme si de rien n’était.

Appeler

Faire savoir qu’on est encore là…

Pffff...

Tous ces décombres au dessus…