• Les cadavres exquis qui vont suivre sont à l'initiative d'une amie québécoise qui lançait une série de mots. Voici quelques tentatives d'en faire quelque chose.


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  • Des heures de bronze avec ce morceau de ferraille dans ma bouche.

    Des heures de lande sur le fil d’un rasoir pas assez aiguisé.

    Des heures qui pourraient se compter en années.

    Des heures de pourriture que mon index repose sur cette pièce de métal qui me sépare de la mort.

    Des heures de marbre pendant les quelles on cherche le moindre fil conducteur, la moindre aspérité, le moindre bonheur.

    Des heures immenses pour des siècles médiocres de souffrances invisibles.

    Un morceau de métal.

    Une volonté.

    Une pression.

    Une détonation.

    Puis plus rien.

    Juste le silence, rouge, à gros bouillons.


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  • Sale solitude qui me scie.

    Sale solitude qui m’use.

    Sale solitude, solitude abrasive qui emporte chaque jour une partie de moi-même.

    Sale solitude crasseuse qui transforme les secondes en heures et les heures en jours.

    Jours de tonnerre, jours de murmure, jours de fatigue solitaire.

    Ténèbres osseuses de caresses avortées, pluie noire de verbosité hostile envahissant l’essence profonde de mon être.

    Asphyxie progressive de la pensée qui tue toute velléité d’ouverture, ouverture sur ce monde trop vieux, ouverture sur les autres, ouverture sur soi-même.

    Sclérose intra-muros, empêtré dans les fils du destin.

    Nulle issue, s’envoler c’est choir.


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  • Peut-être le premier pas vers le changement ?


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